Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Passage de nuit

24 décembre 2012

Santiano...

La patronne de Paris est partie.

Hommage en toute simplicité, juste ce que j'ai sur le coeur.

Merci à la dame du bateau.

 

La dame du bateau

A largué les amarres

Au revoir

Merci pour tout

Capitaine

Merci

Bonne route

 

La dame du bateau

A plié bagages

Il est temps de s’en aller

De laisser enfin

Le bateau

Prendre le large

Prendre le vent

 

La mer n’est pas si loin

Maintenant

L’océan en péniche

Ne m’effraie plus

 

Partons

Paris n’est plus pareil

Et vous remontez le courant

Rejoindre votre rivage

 

La dame du bateau

Laisse un navire orphelin

Tous ses marins d’eau douce

Tous ces marins

Sans lendemain

 

Pas de quartier

Pour les cœurs en galère

La seine s’ennuie sans vous

Sur les quais désertés

Les fous mettent les voiles

Agitent la main

 

La dame du bateau

A levé l’ancre

La dame du bateau

Est partie

Sans un mot

En voyage

Loin

.

Publicité
Publicité
28 mai 2012

Back in black

Oh ! Je sais, je vous avais abandonnés mes petits poussins...

Non, c'est nul comme début. Et puis vous n'êtes pas mes petits poussins, non mais pour qui me prends-je, je vous le demande. Enfin, nous sommes néanmoins d'accord sur un point, voilà fort longtemps que je n'ai pas posté... J'en suis la première désolée, sans doute bien plus que vous soit dit en passant, pour moi-même, et je fais les phrases que je veux, vous le savez depuis le temps. Bon, je ne perdrai pas la moitié de ce billet en explications inutiles, justifications vaseuses et autres plats prétextes que je préfère réserver à mes professeurs. Je n'utiliserai pas cet article pour vous expliquer à quel point mes nuits furent chargées d'autres choses que de temps ces derniers mois - du boulot, ne vous y trompez pas - et que je n'avais à mon grand désespoir pas la tête à venir.

En revanche, je vous laisse pleinement apprécier mon retour ! Comment ça j'en fais un peu trop ? Bien, bien, désengorgeons... me voici, malgré le travail qui m'attend encore pour le reste de la nuit, j'avais envie de venir, vider un peu mon cerveau et taquiner le vôtre. Voilà. Qu'on ne m'y reprenne plus à dire cela, mais c'est vrai, je dois l'admettre, ce bout de virtualité m'a manqué. La preuve étant que je viens bassiner vos neurones alors même que je ne me sens pas la moindre inspiration. Triste plume expirée...

Je ne souffre pas de l'angoisse de la page blanche. En réalité, c'est plutôt un certain agacement qui m'étreint lorsque ma cervelle me refuse l'accès aux petits bouts d'histoires que j'aimerais pouvoir raconter. Il y a tant de choses que je voudrais dire. Mais il me manque une forme, un liant, quelque chose pour faire tenir tout ça, nom de Dieu. Je le confesse, j'ai même tenté de retrouver un peu de cela en me penchant sur un concours de nouvelles, pour me situer un peu, avoir un sujet imposé, tout ce qui manque à l'infertilité que je ne peux plus supporter. Hésitante, j'ai finalement lu le règlement en entier, pour me convaincre ou non d'y participer. Un article m'a permis de prendre ma décision. En voici le début.

"8.2 Chaque participant cède expressément à [nom de la société que je me ferai un plaisir de ne pas citer] l’ensemble des droits d’auteur (reproduction et représentation) qu’il détient sur le contenu apporté dans le cadre du Concours."

L'ensemble des droits d'auteur. J'ai tâché de me renseigner un peu sur les notions de propriété intellectuelle, propriété littéraire et artistique, droits d'auteur et droits moraux, afin de comprendre un peu mieux ce qui me choquait dans cet article. Je ne saurais toujours pas mettre de mots dessus, mes compétences en matière de juridiction étant aussi maigres qu'un enfant somalien en 2011. Finalment, ce qui me chagrine ici, ce sont les mots, ceux-mêmes que je ne suis pas certaine de comprendre. Cet article laisse entendre que d'une façon ou d'une autre, il faudrait renoncer en participant à sa propre création. C'est en tout cas ce qu'il peut laisser comprendre pour le commun des mortels non spécialistes dont je fais partie.

Voilà qui est bien triste. Je suis loin d'être pour la propriété à tout prix, partout et dans tous les domaines. Mais s'il en est bien une qui me paraît importante, c'est la propriété intellectuelle. Les idées, ce sont après tout la seule chose que nous possédons vraiment, et en les exprimant publiquement, on se voit sans cesse risquer d'en être défaits. Les idées sont ce qu'il y a de plus profond en nous, mais aussi de plus facilement dérobé, emprunté ou encore copié, et j'en passe. En cela, la propriété intellectuelle est un dernier lien public avec ces idées volatiles. Il me paraît important de ne pouvoir y renoncer, et choisir d'exercer ses droits ou non doit être un choix. Pas un article obscur et bien caché au fin fond du règlement d'un concours de nouvelles pour les lycéens et les étudiants.

 

Enfin bref, cessons ici avant que je m'énerve. Sachez simplement que je ne participerai pas à ce concours, et que je découvrirai une muse toute seule comme une grande. Comme ça, au hasard, sur mon chemin.

 

J'ai récemment passé en revue quelques uns de mes "projets" passés, des idées arrachées dont je conserve néanmoins quelques souvenirs. Celui qui m'a le plus marquée, puisqu'il est le seul dont je garde des idées claires et précises, le voici. Il s'agissait d'une suite d'épisodes racontant la prise de pouvoir puis la domination du monde par les moutons. Il n'a malheureusement jamais abouti à rien de concret. Qui sait, je vous en écrirai peut-être quelques uns si l'envie m'en prend ! Mais si vous souhaitez utiliser cette idée, je vous en prie, elle est aussi la vôtre.

 

Je vais vous laisser prématurément sur ces quelques mots, je suis épuisée. Mais sachez simplement qu'à partir de ces temps-ci, je pourrai venir vous visiter un peu plus souvent, si l'état de santé de mon ordinateur le permet. Quelle chance vous avez...

 

Allez, à plus tard vous !

 

"Je crois que si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars." (Bill Watterson, Calvin et Hobbes, "Allez, on se tire !")

 

Post Scriptum : Bonne fête..!

 

 

3 janvier 2012

Une fin...

Déjà, en France, la fin des vacances. A ce propos, je vous souhaite à tous une excellente année, et j'espère que vous avez passé de joyeuses fêtes. Mais en attendant, pour ceux qui ont eu des congés, les voilà déjà à leur terme. Alors me voici, à venir pleurer sur votre épaule mon blues du dimanche soir, et un lundi en plus.

C'est la même chanson lancinante, comme un air de guitare qui résonne à mes oreilles. Ce blues, toujours ce même blues, éternel : il va falloir reprendre le travail, on y croit, on profite de ces derniers instants, puis non, on n'en profite pas, ils sont ternis, assombris par la perspective du lendemain. Lendemain : Nuage noir et menaçant qui plane au dessus de l'instant présent. Le spleen du lendemain. Melancolie qui m'étreint au creux de mon lit, agite ma cervelle et me plonge dans un semi coma, un état larvaire qui... Ah, mais pourquoi, pourquoi des lendemains ? Pourquoi le soleil se lève-t-il demain, et pourquoi se couche-t-il ce soir ? Mon déclin accompagne celui du seigneur Râ, et plus la nuit avale et plonge dans le néant la ville, engloutie, plus je sombre et n'ose penser au lendemain, ce fichu lendemain, j'y pense quand même, merde, j'aurais pas du. Pire encore, car plus que le lendemain, c'est aussi tout le reste qui revient. Au triple galop, les tracas de la vie quotidienne, les interrogations métaphysiques et tout ce qui peut occuper la matière grise me parvient, tournant dans ma boîte à crâne en une ronde qui ne veut pas finir, esprits rôdeurs.

Bizarre animal que l'être humain, que peut-être l'évolution a amené à pouvoir se poser des questions terriblement angoissantes, prêtes à rendre fou n'importe quel curieux égaré en terres philosophiques : Ah, pourquoi la vie, pourquoi la mort ? Ah, d'où vient l'univers et l'infini existe-t-il ? Mais s'il n'existe pas, qu'est-ce qu'il y a après ? Rien, c'est possible ? Mais si c'est rien, c'est que ça n'existe pas ? Oh oui, bien étrange cet animal qui est tout aussi bien capable de se poser ces questions que de les mettre au même plan - particulièrement les dimanche soir-  que les tourments amoureux et autres angoisses des examens pas révisés. D'ailleurs, je me demande ce que je vais manger demain.

Demain. Demain, déjà demain. Demain, comme beaucoup, je reprends les cours. Aussi, ce soir, je ne vous embête pas plus longtemps. Ce n'était qu'un billet rapide pour traîner mon spleen jusque chez vous. Et aussi doucement, je me retire, Morphée pourrait être bientôt prêt à écouter mes longues complaintes nocturnes...

 

http://www.deezer.com/fr/music/track/1111717

 

 

 

23 décembre 2011

Passage de nuit ?

Voilà.

C'est ici que ça commence. J'ai fait un joli blog, je l'ai décoré ; il me plaît parfois de rythmer mes insomnies par quelques insoutenables logorrhées. Mais il s'agit maintenant de l'entretenir, cet espace de mémoire virtuel. Je me suis fixé cet objectif, non comme une résolution pour 2012 - en plus, c'est la fin du monde, c'est pas le moment - mais comme un projet. Rassurez-vous (Comment ? Vous n'étiez pas inquiets ? Alors là je m'insurge !) (Vous remarquerez la subtile adresse au lecteur, comme si des gens lisaient ça, non mais quelle prétention, vraiment elle est insupportable cette nana.), je disais donc, rassurez-vous, des projets, j'en ai d'autres. Ici, je m'amuse. Je parle, je m'engueule et me réconcilie, vous fais part de mes états d'âme, bref, tout ce dont vous n'avez pas forcément grand chose à faire, mais qui me détend et occupe mes nuits. Pas la peine de râler, je ne vous ai rien demandé moi, vous êtes ici de votre plein gré, ou alors par erreur, mais il ne me viendrait pas à l'idée de mettre des pièges à la sortie ! Quoique... Enfin, je ne sais que trop bien que mes longs ennuis verbaux en irritent plus d'un. Vous êtes prévenus - toi qui entres ici, abandonne tout espoir ! Dante l'a écrit, et je le fais. Oui, rien que ça. Pour en revenir à mes brouettes, j'ai donc d'autres projets : j'écris des choses passablement moins légères, plus sérieuses sans doute, si tant est que l'on puisse donner un sens à tout cela, mais je m'égare puisqu'il n'est pas dans mes intentions de m'étendre ici sur le sujet, non non je vous en prie, n'insistez pas. Ce qui revient donc à dire "pour en revenir à mon sujet, je m'éloigne du sujet". Bon. Au moins, vous savez à quoi vous en tenir maintenant !

Vous remarquerez cependant que j’ai soigné mon accroche. Commencer par « Voilà », ce « voilà » qui sonne comme une conclusion, il sonne, carillonne ce voilà. Mettre une conclusion au début, en voilà une figure de style bien commerciale ! Et résultat, vous lisez encore. Vous vous êtes fait avoir hein ! Petit malin ! (Et vous prendrez soin de noter que je ne prends absolument aucun risque puisque ceux qui se sont arrêté avant ne sont par définition pas arrivés jusqu’ici, mais que je suis génialement, divinement méphistophélique !).  Si ça se trouve, dans le fond, vous aimez ça et moi aussi.

Pardonnez-moi cependant la forme encore un peu incertaine qu’a cet endroit, je songerai peut-être à l'améliorer au gré de mes tribulations nocturnes. Il faut aussi ajouter qu’en l’occurrence, mon outil de travail est pour le moins incertain. Si j’aime écrire à la main, ici, c’est un ordinateur qui me tient lieu de support. Pas un ordinateur non. Mon ordinateur, mon vieil ordinateur, qui en a connu de belles. Il fatigue. Souvent, il s’éteint de façon intempestive. Quand il revient à lui, il lance « l’outil de redémarrage de système ». « Searching for problems » qu’il me dit. C’est exactement ça. Il cherche les problèmes. S’il me demandait plutôt hein ? S’il me disait « C’est marrant, je me sens pas très bien ces temps-ci… », je lui dirais moi, je lui dirais ! « Ah mon pauvre vieux, c’est le ventilo qui lâche… Tu sais avec l’âge, tu n’es plus si fringant, et bientôt, il faudra te remplacer par un jeune, plus petit, plus rapide et plus puissant… Non mon vieux, ne me regarde pas comme ça s’il te plaît, tu sais que je ne le supporte pas. » . Et lui, de son sourire fatigué de bonne bête qui a bien travaillé toute sa vie me dirait «Oh, je sentais bien que je ne tenais plus aussi bien le choc… Je ne voulais pas me l’avouer, mais je m’en rends bien compte… Ah, faudrait pas vieillir tu sais. Sacré ventilo, on en aura fait du chemin ensemble… », et, las de toute cela, dans un dernier râle, après une dernière sauvegarde, il s’éteindrait pour la dernière fois me laissant seule face à mon désarroi. Peut-être que comme dans les films américains, je me pencherai alors vers lui : « Non John non ! Reste avec nous ! Reste avec moi John, tu ne peux pas me faire ça ! » (Subitement, j’ai décidé que mon ordinateur s’appelait John.)

Mais il ne se rallumera pas. Pauvre John.

Au lieu de cette belle fin (vous pouvez ranger les mouchoirs et les violons), il s’accroche. Il ne veut pas regarder la réalité en face. Et inlassablement, il lance l’outil de redémarrage de système, cherche pourquoi il s’est éteint contre nos grés, mais jamais ne trouve. Pauvre John. Pauvre ventilo. Je le sens, qu’il ne veut pas me décevoir, il fait tout pour rester en lice. Il s’accroche et me dit « Tu vois, je peux faire aussi bien que c’est jeunes prétentieux de 15 pouces ! Privilégie l’expérience, tu ne seras pas déçue ! Je suis encore là ! Je serai toujours là pour toi ! S’il n’en reste qu’un je serai celui-là !». Et pauvre John redémarre tant bien que mal, jusqu’à la fois suivante. Le combat d’une machine contre le temps qui s’écoule, grain par grain, dans le grand sablier de l’innovation. C’est beau. Enfin il faut qu’il fasse attention remarquez, le sable, ça risque quand même de ne pas arranger son cas.

 

Je crois qu’au terme de ces étranges divagations, il est temps pour moi d’achever mon premier passage de nuit en votre – fort agréable – compagnie. Vous l'avez constaté, cet article visait principalement à me justifier aurpès de vous d'oser commettre un tel blog. Merci de m’avoir lue jusque là. Et bien que la citation ne soit pas mon exercice littéraire favori, il est un homme dont je pourrais dire tant de phrases, que je tiens à terminer ici, maintenant, et de cette façon :

 

« Chapitre plume

Où l’auteur, se prenant pour un écrivain malgré les conseils de son médecin qui lui avait ordonné d’arrêter le picon-bière au rhum, oublie de plus en plus sa mort inévitable en flatulant sans retenue dans la littérature des uns, des autres, et même des militaires. »   [Pierre Desproges]

 

 

Publicité
Publicité
Passage de nuit
  • Je n'aime pas vraiment dormir. Et si pour une fois, j'arrivais à tenir un vrai blog ? Pour le plus grand déplaisir de vos yeux, je donne un sens à mes nuits. Rassurez-vous : je ne suis que de passage.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité